mardi 21 décembre 2010

Grèce news :Hommage a Jacqueline de Romilly

C est que ce sujet litteraire consacre a Jacqueline de Romilly est le fond du probleme qui existe actuellement en France concernant la politique d inquisition pedagogique,un sujet politise et politique dans bien des domaine

Jacqueline de Romilly contre les barbares



Immense helléniste, deuxième femme à entrer à l'Académie française, première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly vient d'être élevée à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur (la cinquième à recevoir cette distinction). Toujours aussi vive à bientôt 94 ans, elle lance un cri d'alarme : la pensée et la réflexion se meurent. Rencontre.


Propos recueillis par Liliane Delwasse
Le Point n° 1793, 25 janvier 2007


Le Point : Vous venez de recevoir cette distinction suprême, la plus prestigieuse dont on puisse rêver. Etes-vous particulièrement heureuse ou est-ce juste un honneur de plus, tant il est vrai que vous avez déjà eu auparavant tous les honneurs imaginables. Vous avez même été nommée citoyenne grecque d'honneur.

Jacqueline de Romilly : C'est incontestable : j'ai été gâtée. J'ai eu la chance d'appartenir à une génération où les femmes accédaient pour la première fois au podium, où les portes s'ouvraient enfin. J'ai été la première femme à entrer à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, la deuxième à l'Académie française après Marguerite Yourcenar, la première au Collège de France. Et je ne parle pas de l'Ecole normale supérieure. Savez-vous ce qui m'a procuré la plus grande joie ? En 1930, j'avais 17 ans, les filles ont eu pour la première fois le droit de se présenter au Concours général et j'ai eu cette année-là les prix de grec et de latin. Rien par la suite ne m'a jamais rendue aussi heureuse. C'était grisant. Ma mère a soigneusement collé dans un petit carnet les coupures de presse du monde entier qui relataient ce qui était alors considéré comme un exploit. Il y en avait dans toutes les langues. Un de ces articles est d'ailleurs signé par un très jeune journaliste débutant, Pierre Lazareff. C'était son premier article. Il lui a porté bonheur. Mais, pour répondre à votre question, c'est toujours agréable et flatteur pour son ego d'être reconnu pour son travail et félicité, mais c'est surtout un formidable encouragement pour continuer la lutte que je mène et assumer jusqu'au bout de mes forces la tâche que je me suis fixée.

Vous êtes helléniste. On connaît la bataille que vous menez depuis des décennies pour que perdure l'enseignement des langues anciennes, et en particulier du grec, en voie de disparition. N'êtes-vous pas finalement optimiste pour l'avenir puisque votre combat est reconnu et honoré ?

Je ne suis pas très optimiste, ni pour mes chères langues anciennes, ni pour la française d'ailleurs, ni pour les humanités en général et, pis, guère plus pour l'avenir de notre civilisation. S'il n'y a pas un sursaut, nous allons vers une catastrophe et nous entrons dans une ère de barbarie. Il y a un désintérêt et même un dédain pour la Raison et les Lumières.

Je ne suis pas historienne et les faits m'intéressent moins que les textes. Ce qui me passionne dans les textes grecs, c'est la rencontre avec la naissance de la pensée raisonnée, rationnelle, de la réflexion, c'est l'irruption de la lumière qui est apparue pour la première fois dans un monde encore confus et obscur. Toute la morale politique et la philosophie hellènes visent à la clarté et à l'universel. Et elles ont réussi, rien n'a vieilli, leurs préoccupations sont d'une telle actualité !

Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est le rempart contre la bestialité. Quand on ne sait pas, quand on ne peut pas s'exprimer, quand on ne manie que de vagues approximations, comme beaucoup de jeunes de nos jours, quand la parole n'est pas suffisante pour être entendue, pas assez élaborée parce que la pensée est confuse et embrouillée, il ne reste que les poings, les coups, la violence fruste, stupide, aveugle. Et c'est ce qui menace d'engloutir notre idéal occidental et humaniste.

Il existe d'autres formes de pensée que littéraire, sans pour autant tomber dans la barbarie.

Sans doute, mais plus simplistes, qui assènent des vérités toutes faites, pauvres et sans nuances. Et qui risquent donc de déboucher sur une pensée appauvrie, squelettique. La pensée demande des correctifs, des nuances, de la subtilité, pas des dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion. Ma chaire au Collège de France s'intitulait «La Grèce et la formation de la pensée morale et politique». C'est cette construction que j'admire, qui a jeté les fondements de notre organisation et de notre pensée occidentale et que je ne peux accepter de voir rejetée et oubliée alors qu'elle n'a jamais été aussi nécessaire. Je connais des cas d'établissements scolaires où l'on ferme l'option grec faute de crédits, soi-disant, ou pour des raisons fallacieuses d'emploi du temps alors qu'il y a quinze ou vingt élèves inscrits. On craint sans doute que les élèves ne se forment un jugement trop acéré, qu'ils ne deviennent trop intelligents, qu'ils ne remettent en question la société telle qu'elle est...

J'ai créé une association, Sauvegarde des enseignements littéraires, et tout récemment une autre qui est le prolongement de la première, Élan nouveau des citoyens. Elles visent à réveiller les valeurs de la démocratie et à les remettre au coeur du débat citoyen. Le titre d'un de mes derniers ouvrages est explicite : Actualité de la démocratie athénienne.

Vous craignez une guerre des civilisations ?


Ne simplifions pas, là encore. Je refuse de résumer, de schématiser les enjeux en termes politiciens qui seraient plein d'allusions anachroniques. Le danger de la démocratie, le seul, le vrai danger, c'est la démagogie. Ne tombons pas dedans. Dans mon Alcibiade ou les dangers de l'ambition, j'analyse cet écueil. Rien n'a changé depuis le temps d'Alcibiade. Les mutations sont marginales, anecdotiques. Sauf que l'inculture a gagné du terrain. Je vais vous confier à ce propos la question que m'a posée une fois une élève d'hypokhâgne : «Madame, les langues mortes étaient-elles déjà mortes quand vous étiez jeune ?» Pas mal, non ?


L'âge ne vous a pas atteinte. Vous avez une forme, une fraîcheur, un dynamisme étonnants. Et toujours le même humour, la même aptitude au bonheur de vivre. Quel est votre secret de jouvence ?

La passion, pardi ! La passion de ce que je fais, de mon travail, de mes recherches, et puis l'amour, l'amour pour mon cher Thucydide. Quant à parler de fraîcheur, vous êtes très gentille, mais j'aurai 94 ans dans quelques semaines. Et je me sens plutôt défraîchie. La vieillesse est un terrible combat que l'on est sûr de perdre et que l'on s'obstine à mener. Tout se dégrade, se défait, pouah, affreux ! On peut avoir acquis des qualités de sagesse, de hauteur de vues, de courage moral, de stoïcisme (il faut bien se consoler avec des aspects positifs), mais on perd la vue, l'ouïe, la marche. Il n'y a pas de quoi se réjouir. Je reconnais cependant que j'ai toujours gardé mon humour et la capacité de rire des situations cocasses.

Je vais vous conter une anecdote pourtant cruelle à laquelle j'ai repensé récemment et qui me fait rire comme au premier jour. Pendant la guerre, j'ai bénéficié si l'on peut dire du statut des juifs mis en place par le régime de Vichy, mon père étant juif. Entre autres gracieusetés, les juifs n'avaient plus droit à avoir un téléphone. Sitôt la Libération, il a été décidé par les autorités que les juifs à qui on avait coupé le téléphone seraient prioritaires pour récupérer leur ligne. Il faut dire qu'à l'époque il n'était pas facile de faire installer une ligne téléphonique, cela prenait des mois. Me voilà donc allant à la poste pour demander à récupérer ma ligne d'avant guerre. La préposée me reçoit et, plutôt sèche, me remballe : «Y a de l'attente.» Je lui explique que nous sommes prioritaires parce que juifs. Elle rétorque : «Vous êtes juifs ? Facile à dire, n'importe qui peut se vanter. Prouvez-le !» Entendre ça en 1945, c'est génial, non ? Avec ma mère, nous en avons ri aux larmes. Soixante ans après, ça me fait encore rire. J'ai partagé toute ma vie beaucoup de fous rires avec ma mère. Nous étions totalement fusionnelles. Je pense que l'amour de ma mère, sa tendresse, sa gaieté m'ont donné une grande force.

Venant de ce site oh combien d actualite

[ecoledelaculture.canalblog.com]

Allez voir cet extrait de Jacqueline De Romilly, la Vigie Grecque

[www.youtube.com]

C est un extrait de l emission empreinte de France 5

[www.france5.fr]

La reponse de Thierry Beccaro ,un constat pertinent

Si quelqu un peu denicher sur le Net ,l emmission integrale de Jacqueline De Romilly, la Vigie Grecque, je lui serait tres reconnaissant

Pour Jacqueline De Romilly imperialisme et democratie sont inseparables d Athenes et elle est une helliniste immense comme la mediterrannee

[www.amb-grece.fr]

Allez voir cet appel a l aide de Jacqueline De Romilly

[www.sauv.net]

Cet appel ,elle l avait deja fait en 1984,vingt ans auparavant du couperet final de l enseignement grec et latin dont on a sonner le glas en 2004


Elle repond en 1994 a des question fort pertinente concernant les savoirs oublies qui finissent selon Jacqueline De Romilly econcernant les connaissance ces connaissances qui constituent une résistance aux propositions flatteuses et trompeuses. Elles sont une mise en garde contre les dangers liés au manque de jugement et peuvent être un rempart contre les sectes, les idéologies. Elles définissent notre univers intérieur et nous servent de repères à notre insu. C'est un véritable trésor individuel

Allez voir sur ce site ses reponses

[www.lire.fr]


Jacqueline de Romilly, éminente spécialiste de l’historien grec Thucydide, continue à 91 ans de s'émerveiller de la sagesse de la Grèce ancienne et de sa pertinence pour l'Europe d'aujourd'hui.

"Les Grecs ont inventé la démocratie et le principe, ils en ont parlé, ils ont eu l'originalité de vouloir expliquer, de vouloir comprendre et de le dire: c'était vraiment le début de notre culture occidentale", explique-t-elle dans une interview avec l'AFP.

Née à l'ombre de la cathédrale de Chartres (ouest) en 1913, Jacqueline de Romilly a traversé les deux guerres mondiales du XXè siècle. Ce qui ne l'empêche pas, au contraire, de puiser un énorme optimisme dans les valeurs du berceau européen qu'est la Grèce antique.

Elle a rejoint l'Université de la Sorbonne à Paris, puis le prestigieux Collège de France, en 1973 pour y enseigner les vertus de la langue et de la littérature grecques. Membre de l'Académie française depuis 1988, elle est également docteur honoris causa des universités d’Oxford, d’Athènes, de Dublin, de Heidelberg, de Montréal et de Yale University.

"Au Collège de France, mon cours s'appelait +la Grèce et la formation des idées morales et politiques+. Je crois encore maintenant que beaucoup des idées, des valeurs, des réflexions sur la politique partent de la réflexion grecque", dit-elle.

Elle insiste ainsi sur le rejet de la violence dans la Grèce antique, où la guerre règne pourtant tout au long du Vè siècle avant JC: "Tous les textes, vraiment tous, concluent dans le sens d'un arrêt de la violence, d'une pacification, d'une réconciliation".

A l'entendre, les Grecs avaient même inventé les Conventions de Genève avant l'heure: "Il y avait à Athènes des lois non écrites, des lois de la conscience qui devaient s'apliquer au sein même de la guerre et obligeaient à arrêter la violence dans certains cas: on ne devait à aucun prix frapper un homme qui se rendait ou se réfugiait auprès des dieux..."

Puis elle reprend: "Nous parlons de politique, mais il y a aussi toutes les oeuvres qui sont inspirées maintenant des légendes de la Grèce antique, des personnages de l'épopée ou de la tragédie, qui sont des signes humains présentés une fois pour toutes".

Elle qui, aveugle aujourd'hui, a usé ses yeux sur les auteurs du passé, a reçu d'Athènes la nationalité grecque en 1995: une reconnaissance par le gouvernement grec de ses efforts en faveur de la culture hellène.

Pourtant, quand elle "prêche pour le grec, pour le retour au grec, c'est pour y trouver un élan, une force et des systèmes de pensée. Ce n'est pas pour nous mettre à penser ou à vivre exactement comme autrefois", s'amuse la vieille dame.

"Je ne pense pas qu'on va apprendre la sagesse comme ça, en lisant Thucydide et se mettre tous à être raisonnables! Mais je crois que si dès la jeunesse on a été en contact avec cette époque de réflexion, différente de notre temps avec quand même des éléments communs, et bien on pensera mieux, de façon plus mesurée, plus raisonnable, plus tolérante."

Elle qui dit "vivre en contact avec la cité grecque", y rappelle le sens de la solidarité, du bien commun qui prévalaient entre ses habitants non esclaves: "La cité, c'était eux et ils se sentaient fiers. Ils ne revendiquaient pas telle ou telle liberté par rapport à la cité mais grâce à la cité".

Aucune nostalgie pourtant, ni pessimisme. Jacqueline de Romilly juge son temps "inquiétant et plein de périls", mais reste confiante dans la "possibilité humaine de se reprendre, de se redresser et, avec l'aide du passé, d'inventer quelque chose de mieux".

[francais.agonia.net]

Sa biographie

[www.aibl.fr]

Sa biographie et oeuvres, Discours et travaux académiques

[www.academie-francaise.fr]

Pour elle «L'enseignement du grec n'est pas un luxe!»

[www.lire.fr]

Merci Madame de votre amour c est en vous lisant ce que font mes compatriotes aussi en Grece que nous sentons que le philhellenisme francais n est pas mort en France

Merci milles fois merci de nous avoir fait comprendre que sans connaissance ,notre civilisation part a sa perte

Allez voir son discour traduit en grec de Démocratie et démagogie au siècle de Pericles

[politikokafeneio.com]

L eloge qu a fait le traducteur de ce texte en dit beaucoup de l importance qu a en Grece Jacqueline de Romilly

Ευχαριστώ θερμότατα τη σεβαστή μου καθηγήτρια Jacqueline de Romilly, Ακαδημαϊκό, Πρόεδρο και ιδρυτικό μέλος της Ένωσης για. τη διαφύλαξη των φιλολογικών σπουδών, η οποία, για άλλη μια φορά ανταποκρίθηκε, με ξεχωριστή χαρά και συγκινητική προθυμία, στο αίτημα μου για τη μετάφραση του συγκεκριμένου κειμένου. Επίσης ευχαριστώ ολόθερμα τον αγαπητό φίλο και συνάδελφο Τάσο Παπαδόπουλο, ο οποίος διάβασε με ιδιαίτερη προσοχή όλο το χειρόγραφο και υπέδειξε ουσιαστικές διορθώσεις για την κατανόηση του κειμένου και την άρση μεταφραστικών δυσκολιών.

Jacqueline de Romilly est marranine d un arbre pour la Grece

[www.unarbre.org]

Elle a ete aussi marraine du Festival Européen Latin grec (FELG)" qui a eu lei le 4 au 6 avril 2008 à Nantes

SITE DE RALLIEMENT DE CEUX QUI NE VEULENT PAS VOIR DISPARAÎTRE LES RACINES CULTURELLES, MYTHIQUES, ARTISTIQUES CIENTIFIQUES D'UNE PARTIE DU MONDE

28/01/2008 M. Spiliotopoulos s'entretient avec Jacqueline de Romilly

Le ministre du Développement touristique, Aris Spiliotopoulos, a rencontré samedi à Paris l'académicienne française et ambassadrice mondiale de l'Hellénisme, Jacqueline de Romilly, à laquelle il a déclaré que "c'est pour lui un grand honneur de rencontrer des personnes qui ont consacré leur temps et leurs forces à l'amour de la Grèce et la civilisation grecque ainsi qu'à la diffusion de la langue et de l'histoire grecques".

De son côté, Mme de Romilly s'est déclaré émue de la reconnaissance des efforts qui visent à promouvoir l'esprit de l'Hellénisme

Le ministere grec de l education lui rendu hommage eb nommant la salle de conference du ministere qui porte son nom «Jacqueline de Romilly»

elle est connu et reconnu en Grece et toutes ses oeuvres sont traduites

[www.books.gr]

[key-em.blogspot.com]

[news.kathimerini.gr]

Il y a des centaines voir des milliers de cite grecs qui reportorient les oeuvres de Jacqueline de Romilly


Jacqueline de Romilly comme Jacques Lacarrière et des millier d autres francais qui ont fait aimer la culture francaise et la France aux grecs ,l inverse est vrai aussi
ΑΝΤΙΟ ΖΑΚΛΙΝ ΘΑ ΜΑΣ ΛΕΙΠΕΙΣ ΓΙΑ ΠΑΝΤΑ

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