Il y a meme pas 100 ans
Les rapports italo-grecs étaient empoisonnés par la question du Dodécanèse, archipel dont la population était principalement grecque et que l'Italie occupait depuis la guerre de Tripolitaine de 1911-1912 : à cette époque-là, en effet, le Dodécanèse appartenait encore à l'Empire ottoman.
Le Pacte de Londres de 1915 s'engagea à reconnaître la souveraineté italienne sur l'archipel ; mais le 19 septembre 1919, un accord Tittoni-Venizélos prévit d'attribuer le Dodécanèse à la Grèce, dont les troupes venaient de débarquer à Smyrne (15 mai 1919) et qu'il s'agissait d'encourager dans son intervention en Anatolie.
Il n'en fut évidemment plus question après la victoire turque de Dumlupinar (26 août 1922).
Le Traité de Lausanne du 24 juillet 1923 confirma donc la souveraineté italienne sur le Dodécanèse. Signataire du traité, la Grèce s'interdisait bien entendu d'en contester la validité. Mais, un mois plus tard, l'affaire de Corfou allait ouvrir une nouvelle crise dans les rapports italo-grecs.
Le 27 août 1923, à Janina, en territoire grec, la mission du général Tellini chargée, par la Conférence des ambassadeurs, de délimiter la frontière gréco-albanaise périt dans une embuscade tendue par des inconnus.
Dès le lendemain, Mussolini fit adresser un ultimatum à la Grèce exigeant pêle-mêle des excuses et une réparation de 50 millions de lires, une messe solennelle à la mémoire des victimes, l'ouverture d'une enquête avec la participation d'officiers italiens et la promesse que les coupables seraient condamnés à mort.
Ultimatum inacceptable...
Le 31 août, la flotte italienne stationnée à Tarente, dont on sait aujourd'hui qu'elle se tenait prête à appareiller depuis le début du mois d'août, bombarda la vieille citadelle de Corfou et occupa l'île.
Il ne s'agissait officiellement que de faire pression sur la Grèce, mais tout concourt à démontrer que Mussolini, mettant à profit l'absence de la France, engagée alors dans l'occupation de la Ruhr, tentait là un coup de poker : l'île de Corfou ne représentait-elle pas la clef d'une mer, l'Adriatique, dont nationalistes et fascistes avaient toujours rêvé de faire une mer intérieure ?
Le 1er septembre, cependant, la S.D.N. condamna l'intervention italienne, la Conférence des ambassadeurs proposant de reprendre à son compte, en tant qu'organisme international, certaines des revendications de Mussolini.
L'arrivée d'une flotte anglaise devant Corfou acheva de le décider : le 27 septembre, les troupes italiennes évacuèrent l'île, l'Italie se contentant d'une indemnité de 50 millions de lires.
Extrait du livre de Antonio GRAMSCI, Écrits politiques III
Philosophe et homme politique italien (Ales, Sardaigne, 1891 - Rome 1937).
Originaire d'une famille bourgeoise sarde, il adhère en 1913 au Parti socialiste. En 1919, il fonde avec Terracini et Togliatti le journal Ordine Nuovo. En janvier 1921, il contribue à la fondation du Parti communiste italien.
http://classiques.uqac.ca/classiques/gramsci_antonio/gramsci_photo/gramsci_a_photo.html
vous pouvez lire son livre en integralite sous format word sur le meme site
http://classiques.uqac.ca/classiques/gramsci_antonio/ecrits_pol_3/ecrits_pol_3.html
ces extraits est issu du 3 eme liens
Et vous pouvez aussi lire sur ce site d archive italienne ,des extraits en francais des decissions de la SDN concernant l occupation italienne de Corfou
http://www.prassi.cnr.it/prassi/content.html?id=2324
Et les memoires d un grec ,Miltiades Cosmidis ,un grec de Diyarbakir ne en 1895 qui nous racontent ses 25 premieres annees de sa vie,entre Diyarbakir,le Liban et Castellorizzo qu il quitta le 28 mars 1921 pour revenir a Beyrouth lors de la cession de l’île aux Italiens par les francais ce qui mit fin a l’occupation de l’administration navale française de Castellorizzo depuis 1915
On y decouvre que bien l ambiance de ces annees dans cette region meutrie
http://philippe.cosmidis.pagesperso-orange.fr/sitePapou/Accueil.html
Le lien vient du site de Philippe Cosmidis
ou vous trouverez entre autre une recherche sur la face cache de la lune
http://philippe.cosmidis.pagesperso-orange.fr/
Un an avant le massacre de Smyrne,les italiens prenaient possession du Dodecanes ,un an apres le massacre de Smyrne ,ils bombardaient Corfou,
En lisant le livre d Antonio Gramsci,qui parle de la politique de l Italie de l epoque et les memoires de Miltiades Cosmidis on a une bonne ambiance de ce qu etait le debut et l entre deux guerre du siecle passe
Un monde de violence,de la politique de la canoniere ou les maladie pululaient pour cause de guerre et du a la carence de la medecine qui a l epoque etait loin des standards d aujourd hui
C etait il y a meme pas cent ans,on nous parlent toujours de 1940-45,mais avant cette deuxieme guerre mondiale,les pays europeens se faisaient la guerre pendant plus de 20 ans ou la « politique de la canonnière » qui consistait à tirer depuis la mer au canon sur les côtes des États qui ne payaient pas leurs dettes financières ,on a eu le coup de nos chers allies pour des raisons de dette pour pas changer,pour des raison de neutralite non accepte par eux,et evidement pour des raisons imaginaires bien manigance
Ca me fait rappeler ce qu on vit aujourd hui,au lieu d etre bombarder par des obus,on nous bombarde via les medias ,les agences de notation et via les speculateurs et ca a tape fort de tout cote,le bateau Grece a failli couler, il a chavire et je le voit bien sombre car en plus le capitaine actuel fait tout pour le saborder
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